Pour
bien comprendre comment le principe d’Écologie coopérative
s’applique dans la vie, nous allons commencer par définir certains
termes :
Ce
principe de base de l’Écologie coopérative est d’une importance
capitale. Il permet de comprendre que l’avenir de l’homme dépend
de la santé de l’écosystème dans lequel il évolue. Il est donc
vital de savoir comment prendre soin de la nature et des animaux qui
la peuplent. Dans une région où la biodiversité prospère, la vie
y est plus agréable et plus saine.
Toutes
les espèces cherchent à surmonter l’adversité et perpétuer leur
lignée. En tant qu’être humain, nous devons nous assurer que les
générations futures vivront dans un environnement sain et
équilibré.
Si
nous réussissons à inculquer ce principe et à le mettre en
pratique, nous pouvons créer un avenir plus durable pour notre
planète.
Une
famille est en soi un écosystème. On peut tous avoir une idée
différente de la famille idéale, mais voici quelques exemples qui
pourraient faire l’unanimité :
–
tous les membres de la famille devraient se sentir bien et en
sécurité dans la maison ;
–
chacun devrait comprendre le principe d’Écologie coopérative et
participer avec plaisir aux tâches ménagères ;
–
chacun devrait essayer d’atteindre ses objectifs personnels et ceux
de la famille en général.
Cela
peut sembler difficile à réaliser, mais si les membres d’une
famille se réunissaient pour en discuter, ils trouveraient
certainement comment y parvenir.

L’Écologie
coopérative
et
le
corps
Le
corps est composé de milliards de bactéries, d’organismes
unicellulaires et de champignons microscopiques. Si certains sont
associés à des maladies, la majorité d’entre eux nous
maintiennent en bonne santé. Ils renforcent le système immunitaire,
réduisent le risque de problèmes cardiovasculaires et ont même une
incidence sur notre poids.
Il
est donc nécessaire de les nourrir correctement, sachant qu’une
grande variété d’aliments favorise la croissance des microbes
dans le corps.
Par
ailleurs, une étude scientifique a montré une interaction entre une
femme enceinte et le fœtus. En se développant dans l’utérus,
l’embryon crée des cellules souches qui réparent les zones
défectueuses du corps de la mère qui, en retour, lui permet de se
développer en toute sécurité.
Voilà
deux excellents exemples d’Écologie coopérative à l’œuvre.
L’Écologie
coopérative et la résolution
des
problèmes environnementaux
Exemple
de problème environnemental :
Au
début du
siècle dernier,
les agriculteurs d’Amérique
du Nord
furent
confrontés aux
attaques
de
loups. Pendant des milliers d’années, ces
prédateurs chassaient
les
bisons des
plaines.
Après
l’extinction du dernier bovidé sauvage,
les loups se
sont tournés vers le bétail.
Le
gouvernement, avec
les éleveurs,
décida
de les exterminer. Pendant
70
ans, ils ont
poursuivi
une
politique « anti-loups
». Une fois les loups éradiqués,
la population de cerfs canadiens est devenue tellement importante que
la végétation a
quasiment
disparu.
Avec
l’érosion, le sol s’est dégradé, les buissons
et les arbres sont morts.
Pour
chasser les wapitis, une meute de loups
a
été réintroduite. Les cerfs se
sont alors réfugiés dans les
collines du parc
national de Yellowstone
et
la végétation a pu se
régénérer.
L’herbe
et les arbres,
majoritairement
des
saules
et des
trembles,
ont recolonisé
le parc pour le plus grand bonheur
des oiseaux et
des castors.
Et qui dit castors, dit
milieux aquatiques renaturés
puisqu’ils créent
des
barrages. Ces retenues d’eau
ont permis
le retour des loutres,
des canards,
des rats musqués,
des poissons,
ainsi que
des
amphibiens
et des
reptiles
dépendants de milieux aquatiques.
Les
loups ont aussi
tué des coyotes, permettant
aux populations
de lapins et de
souris de se multiplier. Les
renards,
les rapaces,
les
belettes
et les blaireaux
sont
revenus, ainsi que les charognards, comme les
aigles, les
corbeaux
et
les
ours
attirés
par les carcasses délaissées par le carnassier.
Voilà
un
parfait exemple d’Écologie
coopérative.
Nous connaissons
désormais l’intérêt des
loups
dans
l’écosystème
et
nous savons avec certitude que le respect
des
chaînes alimentaires
est essentiel au fonctionnement de la nature.
En
ce qui concerne le
« réseau alimentaire du sol », il
décrit
la communauté d’organismes vivant dans le sol et leurs
interactions
avec
les plantes.
Des
millions de micro-organismes vivent et se reproduisent dans quelques
grammes de terre. Ils
améliorent la fertilité globale
en se déplaçant sous terre. Cela permet une saine aération, un
meilleur drainage, moins de compaction et une circulation des
éléments nutritifs dans le sol.
Quand
le réseau
alimentaire
du
sol est sain,
les
avantages
sont les suivants :
–
il
garantit la
teneur en
nutriments dont les
plantes
ont besoin ;
–
il
défend
les plantes contre les parasites et les maladies ;
–
il
maintient
la
structure du sol et
empêche
l'érosion ;
–
il
permet
une saine infiltration et rétention de l'eau dans le sol ;
–
il
permet
aux plantes de développer des systèmes racinaires denses, qui non
seulement les aident à accéder à l'eau (même en cas de
sécheresse), mais les rendent plus résistantes ;
–
il
résout
le problème des
plantes
indésirables ;
–
il
évite l’apport
d'engrais chimiques
et
de produits
phytosanitaires ;
–
il
permet
d’obtenir
des produits riches en nutriments pour les humains, le bétail et la
faune.
Autre
exemple de problème environnemental :
Une
ferme laitière australienne s’est retrouvée au bord de la
faillite. L’agriculteur dépensait 200 000$ par an en engrais
chimiques et en pesticides pour cultiver le foin de ses vaches,
détruisant au passage le réseau alimentaire du sol. Pour que les
pâturages restent productifs, le fermier était obligé de ressemer
chaque année ses prairies pour un coût annuel de 20 000 $,
mais l’herbe ne repoussait pas assez vite et le bétail devait être
nourri au foin, même en été. De plus, en raison de l’exposition
des animaux aux pesticides et aux engrais chimiques, les frais
vétérinaires étaient élevés.
Pour
restaurer le réseau alimentaire du sol de la ferme, il embaucha un
spécialiste de l’agriculture biologique pour le conseiller. Son
approche agroécologique a réduit de moitié les apports en engrais.
Trois ans plus tard, il n'y en avait plus besoin. Ses pâturages se
sont naturellement couverts de trèfles, une plante très appréciée
par les vaches ; la densité de l’herbe et sa teneur en
nutriments correspondaient aux besoins des animaux.
La
qualité du sol étant désormais restaurée grâce à un niveau
d'humidité approprié et un système racinaire fort et sain. L'herbe
s’est mise à pousser rapidement. Le fermier a ainsi pu y faire
brouter ses vaches sans avoir besoin de foin.
Cette
solution d’Écologie coopérative montre comment la compréhension
et le travail, réalisés conjointement avec les formes de vie qui
nous entourent, présentent d’énormes avantages non seulement pour
les plantes, les animaux et l’environnement naturel, mais aussi
pour les humains.
En
prenant soin des micro-organismes du sol, le fermier a permis de
rendre l’entreprise économiquement viable, dans un environnement
florissant, avec un bétail en bonne santé produisant suffisamment
de lait pour la communauté.
Dernier
exemple illustrant le principe
d’Écologie coopérative :
Les
Massaï, un peuple semi-nomade du Kenya, sont très attachés à
leurs troupeaux et les emmènent avec eux dans leurs déplacements.
La nuit, ils les protègent des prédateurs en les encerclant de
buissons épineux. Mais un jour, alors que les zèbres s’étaient
aventurés près de leur campement, ils ont attiré des lions qui se
sont attaqués au bétail.
Bien
que les Massaï accordent une grande valeur à ces félins, symbole
de virilité, il n’était pas question qu’ils dévorent leurs
bêtes et décidèrent de les tuer. Un jeune Kényan, qui cherchait
comment protéger les troupeaux, eut l’idée de brûler les
buissons pendant la nuit, mais ne réussit qu’à éveiller
l’attention des félins. Il fabriqua des épouvantails, en vain.
Les tribus continuèrent à tuer les fauves qui s’attaquaient au
bétail.
Une
nuit, alors que le jeune Kényan faisait sa ronde avec une lampe de
poche, il remarqua que les lions ne s’étaient pas approchés. Il
en déduisit que les carnivores avaient peur de la lumière en
mouvement. Il fabriqua alors un circuit électrique avec deux
lumières connectées à une batterie qui s’allumaient en
alternance. Les lions restèrent à distance, croyant que les
lumières clignotantes étaient les yeux d’un animal féroce.
En
pensant « comme un lion », le jeune homme a pu trouver
une solution pour sauver le bétail ainsi que les félins. Depuis,
cette méthode simple et ingénieuse a été reprise par d’autres
tribus.
Écologie
coopérative :
un outil
d’évaluation
Les
exemples d’utilisation sont infinis car chaque action, peut être
évaluée à sa valeur réelle rien qu’en se demandant si la
décision que l’on envisage de prendre est bonne pour
l’environnement.
Si
l’on déverse des déchets toxiques dans la nature, cela peut
éviter des frais de déchetterie, mais une fois l’eau de la
rivière contaminée, les problèmes de santé qui en découleront
seront plus graves qu’une simple facture à payer.
La
valeur réelle d’un produit, d’un médicament ou bien d’un
engrais peut être estimée grâce à l’utilisation des principes
d’Écologie coopérative. Bien qu'un produit puisse être rentable
à court terme, l’entreprise doit se demander quelles seront ses
conséquences pour la santé et le bien-être des gens, des animaux
et de la nature. Après évaluation, certains produits chimiques
s'avéreront beaucoup plus dangereux que prévu.
La
production marchande des entreprises étant déterminée par les
dirigeants, il est essentiel qu’ils connaissent les principes
d’Écologie coopérative pour prendre les bonnes décisions.
Exercices
d’application
Pour
vraiment saisir l'importance de l’Écologie coopérative et savoir
comment l’appliquer, rien de tel que quelques exercices.
Chacun
est un tremplin vers le suivant et, même si on pense déjà tout
savoir, ils doivent être abordés avec un regard neuf et un désir
de découvrir ce qu’ils peuvent apporter de nouveau.
Exercice
n°1
A)
Choisissez une personne que vous connaissez bien : un membre de
la famille ou un ami.
B)
Demandez-vous ce qu’elle fait (ou a fait) pour rendre votre vie
plus épanouie, plus facile et plus saine. Prenez votre temps et
rédigez une liste complète et détaillée.
Par
exemple,
au
lieu d’écrire
simplement
« Elle
me prépare
à manger »,
notez
en
détail tout
ce
que cela implique. Cela
peut être :
« Elle travaille 40 heures par semaine pour
gagner de l’argent et
en
dépense une partie pour
faire les courses.
Elle
porte les paquets
à la cuisine, les range dans
le réfrigérateur, établit
les menus,
prépare et sert les repas. »
C)
À présent, faites une liste complète de ce que vous avez fait pour
lui rendre la vie plus facile et plus saine. En y réfléchissant
bien, vous découvrirez que vous l'avez aidée au-delà de ce que
vous pensiez. Cela peut être : « Je l’aide à faire la
vaisselle et à mettre la table, je la fais rire, etc. » Les
exemples pour améliorer la qualité de vie d'une personne sont
innombrables, même si vous n’en trouvez que quelques-uns.
D)
Cherchez maintenant comment vous pourriez lui rendre la vie plus
facile, plus épanouie et plus saine. Cela peut être quelque chose
que vous avez déjà accompli. Cette fois, faites-le objectivement
avec l’intention d'améliorer un tant soit peu son quotidien.
E)
Observez ce qui s'est passé et voyez si cette étape clé vous a
rendu plus heureux. Vous ne remarquerez pas forcément une grosse
différence, mais vous vous apercevrez certainement que cela vous a
apporté quelque chose.
Exercice
n°2
A)
Choisissez maintenant entre un
voisin, un
collègue de travail, un
commerçant, un
membre de votre association ou de votre club de sport.
B)
Faites une liste de toutes les actions qu'elle fait (ou a fait) pour
vous rendre la vie saine, plus épanouie et plus facile.
C)
Faites ensuite une liste de tout ce que vous avez fait pour elle dans
ce sens.
D)
Trouvez autre chose que vous pourriez faire pour améliorer sa vie et
faites-le.
E)
Qu'avez-vous remarqué ? Cela vous a-t-il rendu plus heureux ?
Exercice
n°3
A)
Faites le même exercice avec un animal de compagnie ou un animal
sauvage.
B)
Faites une liste de tout ce qu’il fait pour rendre votre vie plus
épanouie et/ou plus saine. En y réfléchissant bien, vous allez
peut-être découvrir des choses que vous n’aviez pas remarquées
avant.
C)
Faites ensuite une liste de vos actions qui lui ont rendu sa vie plus
saine et plus sûre.
D)
Pensez maintenant à ce que vous pourriez faire pour aider cet animal
(ou un autre) et faites-le.
E)
Vous êtes-vous senti plus heureux ?
Exercice
n°4
A)
Choisissez un jardin, un parc, une rivière, un lac ou tout autre
lieu dans la nature.
B)
Faites une liste complète de tout ce que cet endroit a fait pour
rendre votre vie plus saine, plus épanouie ou plus facile.
C)
Maintenant, faites la liste de tout ce que vous avez fait pour
améliorer cet endroit.
D)
Trouvez quelque chose d’autre et faites-le. Vous pourriez par
exemple ramasser des déchets ou planter un arbre.
E)
Qu'avez-vous remarqué ?
Bien
entendu, cet exercice peut s’appliquer à tout ce qui appartient à
votre écosystème et dont votre survie dépend : votre maison,
votre bureau, votre famille, vos amis, votre club, votre quartier,
votre voiture, etc.
Dans
la plupart des cas, en venant en aide à cette personne, ce groupe,
cet animal, cet objet ou ce lieu, vous remarquerez que votre propre
bien-être en bénéficie aussi.
L’Écologie
coopérative appliquée à la vie
Plus
on observe la nature, plus on s’aperçoit que ce principe convient
à tous les êtres vivants. Leur capacité à s’épanouir dépend
du soin qu’ils apportent à leur écosystème, comme l’exercice
suivant vous permettra de le constater.
Exercice
final
A)
Allez dans votre jardin, un parc, une forêt ou n’importe quel coin
de nature, et choisissez deux éléments (par exemple, un arbre et
une fourmilière, des champignons et le sol, un aigle et un rocher,
la montagne et une cascade).

B)
Observez-les attentivement et voyez si vous pouvez découvrir des
façons dont l'un rend service à l’autre.
C)
Trouvez à présent quelque chose que le second fait pour le premier.
D)
Si vous ne remarquez rien, vous pouvez faire une recherche en ligne
en demandant : « Est-ce que les fourmis aident les arbres ? » Vous
serez surpris de découvrir la quantité d’interactions qu’il
peut y avoir entre eux.
Plus
on observe ces échanges et ce soutien mutuel entre les êtres
vivants, la matière et la nature, plus on prend conscience de
l’importance fondamentale de ce principe, a priori très simple et
dont la vie dépend.
Ambassadeur
d’Écologie coopérative
Maintenant
que vous connaissez le principe d’Écologie coopérative, vous avez
sans doute envie de le promouvoir pour que les autres puissent aussi
protéger la planète.
Il
existe deux façons d’y parvenir :
a)
soit dans un cadre personnel, en parlant à votre famille ou vos amis
de cette méthode et en les invitant à suivre votre exemple,
b)
soit dans le cadre associatif, en devenant Ambassadeur d’écologie
coopérative de l’association LAEO.
Un
ambassadeur d’Écologie coopérative (CoEco-Ambassadeur) est une
personne
qui applique le principe d'Écologie coopérative dans sa vie et qui
montre aux autres comment l’utiliser.
Pour
devenir ambassadeur, faites-en la demande à LAEO et envoyez par la
même occasion vos réponses aux questions ci-dessus. Une fois vos
exercices validés, nous vous ferons parvenir un diplôme
officialisant votre statut.
Présentation
de LAEO
Fondée
par le Dr Lawrence Anthony, l’association à but non lucratif est
basée sur la science et la logique. Les membres se consacrent à la
restauration d'écosystèmes sains en suivant cinq étapes distinctes
:
1)
Identifier un problème environnemental important ;
2)
Identifier sa source ;
3)
Déterminer les solutions pouvant s’appliquer à toutes les parties
concernées ;
4)
Mettre en œuvre la solution ou la confier à ceux qui en seront
capables ;
5)
Publier des documents de gestion de projet fondés sur le principe
d’Écologie coopérative.
Depuis
sa création, les membres de LAEO ont résolu des problèmes aussi
divers que :
– le
manque de ressources en eau potable pour les communautés ;
–
les
méthodes
de nettoyage inefficaces des
déversements
d’hydrocarbures de
l'industrie pétrolière ;
–
la
maltraitance des animaux
domestiques et des animaux sauvages captifs
;
–
la
dégradation
et
la destruction des habitats
entraînant la perte d’écosystèmes, menaçant la biodiversité et
provoquant l’extinction de nombreuses espèces sauvage ;
– le
braconnage résultant de mauvaises conditions économiques dans les
communautés défavorisées ;
– les
espèces exotiques envahissantes détruisant les écosystèmes
indigènes ;
– les
pratiques agricoles non durables.
Pour
faire avancer ce principe d’Écologie, nous proposons des
programmes éducatifs pour tous les âges et dans tous les domaines.
Nous
vous invitons à nous rejoindre pour étendre ce mouvement dans le
monde entier. En travaillant ensemble, nous pouvons créer une
nouvelle ère de prise de décision plus constructive et un monde
meilleur.
POUR NOUS CONTACTER :
Siège
social international
Site
: www.EarthOrganization.org
E-mail :
info@EarthOrganization.org
Siège
social aux États-Unis
Site
: www.TheEarthOrganization.org
E-mail :
info@TheEarthOrganization.org
Siège
social en France
Site
: www.laeo.fr
/ www.helloasso.fr/laeo
E-mail
: laeo.france@gmail.com
Facebook
: https://www.facebook.com/LAEOFrance
Pour
nous soutenir en adhérant à l'association ou en faisant un don,
voici notre page sécurisée :
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