12 août 2019

Rencontre avec Françoise Malby-Anthony

Suite à la sortie de son livre Un éléphant dans ma cuisine, Françoise Malby-Anthony est venue faire la tournée des media à Paris.
Après avoir reçu le Trophée des Etrangers de France pour l'ensemble de son travail de protection de la faune sauvage, elle était très attendue pour donner des interviews.
Reçue par de nombreux médias, ses interventions ont été très appréciées par le grand public. France 2 a même passé un reportage de 5 minutes à la fin du Journal Télévisé de 20 heures en son honneur et j'ai eu le plaisir de la rencontrer pour fêter notre collaboration sur sa première biographie dont le sous-titre résume bien sa vie : Ce que mon troupeau d’éléphants m’a appris sur l’amour, le courage et la continuation de l’existence.

J'ai connu Françoise par le biais de son mari Lawrence. Étant le porte-parole du fondateur de Earth Organization (LAEO, l'association d'écologie co-opérative) dont je dirige la branche européenne et française, je l'avais invité à venir faire une conférence pour la sortie de son livre "L'Arche de Babylone, l'incroyable sauvetage du zoo de Bagdad". Nous l'avions reçu avec tous les honneurs qu'il se doit et Françoise l'avait accompagné. Je me souviendrai toujours de ce que Lawrence avait dit en parlant de nous : "Vous vous entendriez très bien, toutes les deux." Il avait vu juste.
Françoise est une femme admirable. Toujours le sourire aux lèvres, elle n'en est pas moins efficace pour autant. Après avoir surmonté la perte de Lawrence qui nous avait tous affectés, elle a su reprendre les rênes de la réserve pour continuer à perpétuer le rêve de son mari.

Le projet Royal Zulu est en passe de se concrétiser une fois que les derniers 3500 hectares de terres zouloues auront été ajoutés à la réserve actuelle pour ne faire qu'un seul et même écosystème. Comme disait Lawrence : " Dès la création du Royal Zulu, toute une région d’Afrique sera à l’image de ce continent-mère,  tel qu'il aurait toujours dû être : une terre protégée et enrichie par les autochtones, par les gens qui s’investissent dans son avenir."

Depuis 2014, Françoise nous fait l'honneur d'être la présidente de LAEO France et nous en sommes fiers. Nous soutenons ses actions et tous les projets de la réserve Thula Thula.


Écrit par Noëlle Septier-Saugout, présidente de LAEO France.


Parrainage des éléphants de Thula Thula

D’après la CITES, l’Afrique du Sud comprend toujours la majorité des éléphants d’Afrique, avec près de 55 % des éléphants connus sur le continent.

L’Afrique de l’Est en compte 28 %, et l’Afrique centrale 16 %. 
En Afrique de l’Ouest, moins de 2 % des éléphants connus du continent se répartissent dans 13 pays.

Au début du XXe siècle, il y avait 20 millions d'éléphants en Afrique. Leur nombre est tombé à 1,2 million en 1980 et à moins de 500.000 en 2014, bien que le commerce d'ivoire ait été interdit en 1989, selon la CITES. Or, à cause du commerce de l’ivoire, plus de 35 000 éléphants sont tués chaque année, soit une centaine par jour.

Arbre généalogique du troupeau de Thula Thula
En mars 2013, la CITES a identifié huit pays (Kenya, Tanzanie, Ouganda, Chine, Malaisie, Philippines, Thaïlande et Vietnam) étant les plus fortement impliqués dans la chaîne du commerce illégal de l’ivoire, en tant que pays d’origine, de transit ou de destination. La CITES a alors pris des décisions demandant aux huit pays de mettre en œuvre des plans d’action nationaux pour l’ivoire afin de lutter contre le braconnage des éléphants et contre la crise de la contrebande.

Heureusement, il existe des endroits où les éléphants vivent paisiblement, protégés par des gardes armés qui les surveillent 24h sur 24. Le sud africain Lawrence Anthony, qui a été récompensé de la médaille de la Terre par l’ONU pour avoir sauvé le zoo de Bagdad en 2003 durant la guerre d’Irak, a décidé d’acquérir une réserve dans le Zululand en 1998. Un an plus tard, il y accueille un troupeau de 7 d’éléphants sauvages pour leur éviter d’être abattus.

Éléphants de Thula Thula
(©Noëlle Septier-Saugout)
Vingt ans plus tard, le troupeau compte près de 30 individus de tous âges. La réserve doit à présent s’agrandir pour accueillir les nouveau-nés faute de quoi le programme de contraception devra être renforcé, ce qui n’est pas bénéfique pour la survie de ces animaux.
Heureusement, le projet Royal Zulu, conçu par Lawrence Anthony dès l’acquisition de Thula Thula, est en bonne voie : il s’agit d’inclure les terres des tribus voisines d’une superficie de 3 500 hectares dans le périmètre de la réserve qui comprendrait ainsi plus de 8 000 hectares au total.

Si la solution est à portée de main, elle demande toutefois un investissement colossal pour l’installation des clôtures, la création de nouveaux chemins indispensables aux passages des véhicules de patrouille ou de safaris, sans parler de l’embauche de nouveaux rangers chargés de surveiller le troupeau et de l’acquisition de matériel de sécurité. 
Françoise Malby-Anthony, la femme de Lawrence qui a repris en main la réserve au décès de son mari, a donc lancé un projet de parrainage des éléphants de la réserve qui favorisera la protection de la faune sauvage et favorisera l’emploi des habitants de la région.
Lien pour parrainer un éléphant : https://www.helloasso.com/