Déserts verts
En observant les zones agricoles, on pourrait croire que les champs sont des environnements naturels. Rien n'est plus faux : les collines vallonnées de blé, de canne à sucre, de maïs, de soja, etc., ne sont en réalité que des déserts verts. Il n’existe pas de biodiversité dans ces monocultures. Par ailleurs, l’agriculture industrielle est néfaste pour l'environnement, tant pour les plantes que pour les animaux car elle décime un grand nombre d’organismes, d’insectes, de plantes et d’animaux sauvages à cause des produits phytosanitaires.
Même dans les forêts abritant une espèce d’arbres dominante, on trouve une grande variété de plantes, d'animaux, d'insectes et de micro-organismes. Comme 20 à 33 % de l’agriculture sert à alimenter le bétail, l’élevage a donc un impact massif sur les écosystèmes, d’autant plus que la production industrielle de la viande et des produits laitiers utilise un tiers de l’eau douce disponible sur Terre, affectant ainsi les systèmes hydriques mondiaux (source BEEF). En effet, l’eau est utilisée pour les cultures destinées à l’alimentation des animaux et pour abreuver le bétail, sans oublier l’élimination des déjections animales dans les installations agricoles qui nécessite de grandes quantités d’eau. Il faut également savoir que les produits laitiers nécessitent 12 fois plus de terres par unité produite que le lait d’avoine, et utilisent 23 fois plus d’eau douce que le lait de soja. Selon le WWF, près de 545 litres d’eau sont nécessaires pour produire un peu plus de 1 litre de lait de vache aux États-Unis, et il faut environ 2 500 litres d’eau pour produire un hamburger dans le cadre de pratiques agricoles conventionnelles.
Terre et déchets
L’élevage industriel produit 27 tonnes de déjection à la minute, juste aux États-Unis. Ces déjections sont souvent utilisées pour fertiliser les champs. Or la quantité de fumier étant parfois supérieure à ce que les champs ou les plantes sont capables d’absorber, le ruissellement de fortes quantités d’éléments nutritifs vers les cours d’eau, les rivières et les lacs attenants a des effets néfastes sur la qualité de l’eau et sur l’ensemble de l’écosystème environnemental. Or ces nutriments stimulent la prolifération d’algues, ce qui nuit à la vie humaine (source OFA). Lorsque le fumier se décompose, il libère des gaz tels que le méthane et l’oxyde nitrique, ainsi que de l’ammoniac. Tous ces gaz sont nocifs à forte concentration.
Si les océans et les forêts tropicales constituent des puits de carbone et stabilisent le climat planétaire, ils sont également connus pour leur grande biodiversité qui abrite des espèces que l'on ne trouve nulle part ailleurs. La destruction de la forêt tropicale pose un problème depuis de nombreuses années et, rien qu’en 2022, nous avons perdu l’équivalent d’un terrain de football toutes les cinq secondes (source Sciences et Avenir).
La consommation croissante de viande et de produits laitiers crée une demande accrue de pâturages. Avec les méthodes agricoles utilisées dans l'agriculture industrielle, le besoin en terres ne s'arrêtent jamais. Actuellement, 90 % de la déforestation mondiale est liée à l'expansion agricole, dont 50 % destinés aux cultures et 38 % à l'élevage. Les 12 % restants sont utilisés pour le développement urbain, les infrastructures et autres (source Food and Agriculture Organization). En raison de la destruction des zones naturelles et du défrichement des forêts tropicales, des espèces animales, insectes compris, disparaissent chaque jour.
Pratiques agricoles durables
Cela nous montre bien que les méthodes agricoles actuelles ne sont pas adaptées au problème auquel nous faisons face. Heureusement, il en existe d’autres qui sont durables et qui peuvent être facilement mises en œuvre avec un effet positif sur la rentabilité de l'agriculteur.
Les méthodes les plus importantes sont :
– la compréhension du réseau alimentaire du sol afin de le restaurer, l’améliorer et le préserver grâce à l'application de fertilisants naturels et l'utilisation de méthodes agricoles régénératrices telles que l'agriculture sans labour. Cela favorise la biodiversité du sol, améliore ses fonctions, augmente la résistance aux maladies et aux ravageurs, réduit les herbes indésirables et, dans la plupart des cas, rend inutile l'utilisation d'engrais chimiques, de pesticides et de produits phytosanitaires.
– la permaculture (agriculture permanente) est une pratique agricole imitant la nature. Elle nécessite une agriculture mixte avec des arbres fruitiers et des légumes plantés en couches qui réduit l'utilisation en eau. Elle utilise des remèdes naturels à base de plantes pour éloigner les ravageurs ou enrichir le sol, et des insectes auxiliaires pour lutter contre les pucerons.
– l'utilisation de sources d'énergie renouvelables pour le fonctionnement du réseau d'eau, l’alimentation des clôtures électriques, etc.
Les solutions d'Écologie Coopérative
«
Nous sommes tous responsables de notre famille, de nos amis et de
notre travail, mais
la vie ne se résume pas qu’à
ça. Nous
devons remettre la nature au
centre de notre existence et comprendre que
cela n’est pas un idéal noble, mais un élément essentiel
à notre subsistance. »
Dr Lawrence Anthony, fondateur de LAEO.
Consciemment ou non, chaque être vivant essaie de se préserver et d’améliorer ses conditions de vie afin de perdurer. Comme aucun individu ou espèce ne peut survivre sans la coopération d’autres individus ou espèces, mieux nous protégerons la planète, meilleur sera notre potentiel de survie. C'est ce que nous appelons « l’écologie coopérative™ ».
Il s’agit d’un phénomène naturel : si les animaux, les plantes et tout ce qui nous entoure sont en bonne santé, nous ne nous en porterons que mieux. Lorsqu’un impact négatif affecte notre environnement, il est important de comprendre ce qui arrive pour agir. C'est la raison pour laquelle nous souhaitons sensibiliser à l’un des problèmes majeurs affectant la biodiversité : l'agriculture et l'élevage intensif.
Il existe de nombreuses innovations dans le domaine de l'agriculture qui peuvent être utilisées pour rendre les exploitations durables et rentables. Il existe aussi des comportements que nous pouvons adopter pour contribuer à la durabilité et à la création d'une planète saine.
– Si vous n'êtes pas végétarien, privilégiez les produits provenant d’animaux élevées en pâturage de votre région. N’achetez que des œufs de poules élevées en plein air et bio. C'est meilleur pour la santé, et plus respectueux pour les animaux et l'environnement.
– Cultivez vos propres légumes ou achetez-les dans de petites entreprises locales.
– Apprenez à jardiner de manière durable en utilisant des méthodes naturelles, telles que la permaculture. Renseignez-vous sur le réseau alimentaire du sol et apprenez à fabriquer et à utiliser du compost de haute qualité. Cela vous évitera d'utiliser des engrais chimiques et de produits phytosanitaires pour produire vos propres fruits et légumes, tout en cultivant des aliments sains.
– Enseignez aux enfants comment cultiver de manière responsable. Cela peut devenir une activité enrichissante pour la famille et les amis.
– Soutenez les groupes qui œuvrent efficacement à la protection de l'environnement.
– Devenez un ambassadeur d’Écologie Coopérative.
L'ambassadeur d’Écologie Coopérative
Un ambassadeur d’Écologie Coopérative est une personne qui donne le bon exemple en appliquant les principes d’écologie coopérative dans sa propre vie et qui présente ce concept aux autres en les encourageant à les appliquer et à en apprendre davantage.
Le meilleur moyen de faire comprendre une idée est de donner soi-même le bon exemple.
En devenant ambassadeur d’Écologie Coopérative, vous rejoignez une équipe gagnante qui œuvre pour la sauvegarde de l’environnement et pour un avenir durable.
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