13 octobre 2024

Océan et zones mortes

 


Les zones mortes

Ou comment restaurer les écosystèmes marins


Dans l’océan, les zones mortes sont des endroits rendus toxiques par les produits chimiques. Dotées d’une faible concentration en oxygène, la vie ne peut pas s’y développer. Plus de 400 zones mortes (245 000 kilomètres carrés) existent à ce jour dans l’océan. Elles étaient 150 en 2003 (source ONU).

Si certaines d’entre elles sont causées par des processus naturels, des rapports montrent que, depuis les années 1970, les activités humaines sont la principale source de leur propagation. Certaines sont temporaires, d'autres sont durables. Elles ne disparaîtront que si la cause est enrayée, mais les dommages causés aux écosystèmes marins sont souvent irréversibles.

À mesure que les connaissances scientifiques évoluent, nous savons comment mieux protéger nos océans et prévenir ces épidémies toxiques.

Carte des zones mortes dans le monde


Causes et conséquences des zones mortes

D’après Françoise Gaill, vice-présidente de la plateforme Océan et climat et conseillère scientifique à l'Institut écologie et environnement (InEE) du CNRS, l’eutrophisation (apport de matières organiques causé entre autres par les produits agricoles entraînant un accroissement du plancton jusqu’à épuiser l’oxygène) n’est pas la seule cause : le réchauffement climatique joue aussi un rôle car il provoque une élévation de la température de l’eau de mer, et l’oxygène se dissout moins bien dans une eau chaude. Ces zones mortes vont donc s’accroître si on ne fait rien pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et limiter le réchauffement climatique à 1,5 ou 2 degrés Celsius maximum.

Le manque d’oxygénation de l’eau a un impact sur la biodiversité marine car les poissons se retrouvent en situation d’hypoxie (manque d'oxygène). Ils migrent alors vers d’autres espaces, ce qui affecte l’écosystème et la biodiversité locale. Les crustacés qui ne peuvent pas fuir rapidement peuvent périr. N'étant pas aussi dépendants à l’oxygène que les animaux, les végétaux sont moins concernés par ce phénomène (source France24).


Les solutions d’Écologie Coopérative

« Nous sommes tous responsables de notre famille, de nos amis et de notre travail, mais la vie ne se résume pas qu’à ça. Nous devons remettre la nature au centre de notre existence et comprendre que cela n’est pas un idéal noble, mais un élément essentiel à notre vie. » Dr Lawrence Anthony, fondateur de LAEO.

Consciemment ou non, chaque être vivant essaie de se préserver et d’améliorer ses conditions de vie afin de perdurer. Comme aucun individu ou espèce ne peut survivre sans la coopération d’autres individus ou espèces, mieux nous protégerons la planète, meilleur sera notre potentiel de survie. C'est ce que nous appelons « l’écologie coopérative™ ».

Il s’agit d’un phénomène naturel : si les animaux, les plantes et tout ce qui nous entoure sont en bonne santé, nous ne nous en porterons que mieux. Lorsqu’un impact négatif affecte notre environnement, il est important de comprendre la situation pour agir. C'est la raison pour laquelle nous souhaitons sensibiliser à l'un des problèmes les plus dévastateurs affectant la biodiversité marine à l'heure actuelle : les rejets de produits agricoles dans l’océan et le réchauffement climatique qui créent de vastes zones où la vie n’existe plus.

Il existe de nombreuses façons d’enrayer ces fléaux. Au-delà des actions juridiques pour la limitation du réchauffement climatique, nous pouvons adopter certains comportements qui peuvent contribuer à protéger la vie marine :

Éliminez correctement les déchets, petits et grands ;

Utilisez des produits de nettoyage issus de la chimie verte pour éviter la consommation de substances toxiques ;

En cas d’élimination inappropriée de produits toxiques, prévenez les autorités qui s’en occuperont conformément aux réglementations environnementales ;

Encouragez les pratiques agricoles durables comme l’agriculture régénératrice pour réduire les rejets de substances chimiques dans les milieux aquatiques, susceptibles de dégrader la qualité des eaux ;

Refusez l’artificialisation incontrôlée des côtes : les rivages naturels favorisent le développement de la biodiversité ;

Choisissez la phytoépuration pour le traitement individuel ou collectif des eaux usées ;

– Devenez ambassadeur d’Écologie Coopérative (cliquer ici).



L'ambassadeur d’Écologie Coopérative

Un ambassadeur d’Écologie Coopérative est une personne qui donne le bon exemple en appliquant les principes d’écologie coopérative dans sa propre vie et qui explique ce concept aux autres en les encourageant à les appliquer. Le meilleur moyen de faire comprendre une idée est de donner soi-même le bon exemple.

En devenant ambassadeur d’Écologie Coopérative, vous rejoignez une équipe gagnante qui œuvre pour la sauvegarde de l’environnement et pour un avenir durable.

Soutenez LAEO en adhérant à l'association ou en devenant bénévole (contactez-nous via notre page Facebook).


 



12 octobre 2024

Pollution plastique

 


LE PLASTIQUE

Ou comment utiliser cette précieuse ressource sans polluer la planète


Le plastique a été inventé par Alexander Parkes en 1862. Cette découverte est à la base de l'industrie plastique moderne. Le processus de fabrication a été amélioré au fil des ans, notamment après la Seconde Guerre mondiale, après l’invention du polyéthylène, du polystyrène et du nylon qui remplaçait le métal.

Au fur et à mesure que le plastique a été raffiné, il a apporté d'énormes avantages économiques. Incassable, le plastique s’est imposé car il était bon marché, moins cher à fabriquer que les objets en métal et il facilitait la vie. 

Il fait à présent partie intégrante de quasiment tous les objets que nous utilisons : voitures, machines, meubles, tapis, vêtements, téléphones portables, ordinateurs, etc. Par conséquent, un volume incroyable de plastique est fabriqué dans le monde entier. Son abondance l’a dévalué et il est devenu un produit jetable. Par conséquent, les déchets plastiques se sont rapidement accumulés et il n’a pas fallu longtemps pour se rendre compte du problème qu'il posait car il n'est pas biodégradable.  

Comme il ne se décompose pas, notre planète est désormais inondée de ces déchets. De plus, à mesure que le plastique vieillit, une partie de son contenu chimique toxique est libérée dans l’environnement. Le plastique nuit à toutes les formes de vie, mais continue de s’accumuler sans que le problème ne soit encore maîtrisé.

 

Comment le plastique affecte-t-il nos océans ?


Bien que les océans couvrent plus des deux tiers de la surface de la Terre, ils sont extrêmement vulnérables face aux activités humaines, telles que la surpêche, la pollution des égouts et le déversement de déchets.

En 1997, le capitaine Charles Moore a découvert ce que l'on appelle aujourd'hui le sixième continent, une zone océanique de 3,5 millions de km² (six fois la France) recouverte de déchets plastiques située entre Hawaï et la Californie. Elle contient environ 80 000 tonnes de plastique et de déchets : filets de pêche, chaussures, bouteilles en plastique, brosses à dents, briquets et bien plus encore.

Chaque année, 1,15 à 2,41 millions de tonnes de déchets plastiques (dont 46 % de filets de pêche) sont deversés dans l’océan par les rivières, surtout en période de fortes pluies. Une fois dans l'océan, une grande partie du plastique finit dans les gyres océaniques.

Les gyres sont de grands courants circulant dans les océans ; ils sont créés et influencés par le vent, la rotation de la Terre, la gravité et l'attraction de la lune. L'effet tourbillonnant du gyre déplace la pollution plastique vers son centre. Il existe cinq gyres océaniques notables : celui de l'océan Indien, de l'Atlantique Nord, du Pacifique Nord, de l'Atlantique Sud et du Pacifique Sud.


Le plastique et la vie marine


La plupart des gros morceaux de plastique restent dans 5 à 10 mètres d
e profondeur. Au fil du temps, cependant, le plastique se brise en morceaux de plus en plus petits sous l’effet des rayons de soleil, des vagues et de la température de l’océan. Ces petits morceaux de plastique, appelés microplastiques, se propagent dans la mer et finissent au fond de l’océan. 

Le microplastique ressemble au plancton et, de ce fait, est avalé par les poissons et les baleines. En flottant à la surface de l’eau, les sacs en plastique sont pris pour des méduses par leurs prédateurs naturels, tels que les oiseaux, les tortues et les phoques. Non digestible, il peut être nocif car les animaux ne peuvent pas l’éliminer. Leur système digestif cesse de fonctionner et ils finissent par mourir de faim. 

On estime qu'un million d'oiseaux de mer et 100 000 dauphins, baleines, phoques et autres animaux marins meurent chaque année après avoir absorbé des objets en plastique qu'ils avaient confondus avec de la nourriture. Ces animaux sont souvent retrouvés en décomposition sur les plages, et le plastique qu'ils ont ingéré est alors découvert dans leur système digestif. Les tortues de mer se déplaçant dans ces plaques de déchets ingèrent jusqu'à 74 % de plastiques marins en guise de nourriture. Les oiseaux marins, comme les albatros, ont le même problème, et de nombreux bébés albatros meurent prématurément à cause d'un régime alimentaire à base de plastique.


Comment les déchets océaniques nous affectent-ils ?


Le plastique contient des produits chimiques toxiques. Lorsque les poissons et autres animaux ingurgitent cette matière, les produits chimiques sont libérés dans le tissu biologique des poissons. Lorsque ceux-ci sont mangés par de plus gros, ces produits chimiques s'accumulent dans l’espèce suivante, en amont de la chaîne alimentaire, et au momentils se retrouvent dans notre assiette, la teneur en plastique et en produits chimiques peut être assez élevée et nous ingérons à notre tour ces microplastiques.

Certains produits chimiques contenus dans les plastiques sont connus pour être très nocifs. En voici quelques exemples :

Il a été démontré que l’une de ces toxines, le bisphénol A, interfère avec le système reproducteur des animaux, tout comme celui des humains.

– Le monomère de styrène est un autre produit chimique présent dans le plastique. Il est susceptible d’être cancérigène.

D’autres produits chimiques présents dans le plastique peuvent également provoquer le cancer, ainsi que des malformations congénitales, une altération de l’immunité, des dérèglements endocriniens et d’autres maladies.

Les océans sont de loin le plus grand puits de carbone de la planète, absorbant environ 30% du dioxyde de carbone et 93% de tous les gaz à effet de serre. Ils sont notre plus grande ressource en eau et ils fournissent la plus grande source de protéines pour de nombreuses espèces.

Malheureusement, l’impact des activités humaines pollue les océans et cette pollution affecte la vie marine, la faune et les êtres humains.

Il est urgent de prendre vraiment conscience de notre impact environnemental. Si nous modifions certaines habitudes, nous pouvons endiguer la marée de déchets plastiques qui se déverse dans nos océans.


Les solutions d’Écologie Coopérative


« Nous sommes tous responsables de notre famille, de nos amis et de notre travail mais la vie ne se résume pas qu’à ça. Nous devons remettre la nature au centre de notre existence et comprendre que cela n’est pas un idéal noble, mais un élément essentiel à notre vie. » - Dr Lawrence Anthony

Consciemment ou pas, chaque être vivant essaie de se préserver et d’améliorer ses conditions de vie afin de perdurer. Comme aucun individu ou espèce ne peut survivre sans la coopération d’autres individus ou espèces, la protection de l’environnement favorise notre propre potentiel. C’est ce que nous appelons « écologie coopérative™ ».

Il s’agit d’un phénomène naturel : si les animaux, les plantes et tout ce qui nous entoure sont en bonne santé, notre existence s’améliorera en conséquence.

Lorsqu’un impact négatif affecte notre environnement, il est important de comprendre ce qui se passe pour agir. C’est la raison pour laquelle nous souhaitons sensibiliser à l’un des problèmes majeur affectant les écosystèmes. Il ne s’agit cependant pas d’une fatalité. En changeant quelques habitudes, nous pouvons réduire notre dépendance au plastique, telles que :

Refuser le plastique à usage unique, comme les pailles, les sacs d’épicerie, etc. et recycler les plastiques selon leur type ;

Ramasser les déchets plastiques qui traînent pour les mettre à la poubelle ;

Recycler les articles en plastique non utilisés ;

Acheter des produits sans emballage plastique et choisir des produits fabriqués à partir de plastiques recyclé, biosourcé ou biodégradable ;

Soutenir les efforts novateurs des entreprises visant à réutiliser, recycler et réduire les plastiques afin de résoudre le problème des déchets plastiques ;

Enseigner aux enfants comment utiliser et éliminer les déchets plastiques de façon responsable ;

Devenir ambassadeur d’Écologie Coopérative.



L'ambassadeur d’Écologie Coopérative

Un ambassadeur d’Écologie Coopérative est une personne qui donne le bon exemple en appliquant les principes d’écologie coopérative dans sa propre vie et qui présente ce concept aux autres en les encourageant à les appliquer et à en apprendre davantage.

Le meilleur moyen de faire comprendre une idée est de donner soi-même le bon exemple.

En devenant ambassadeur d’Écologie Coopérative, vous rejoignez une équipe gagnante qui œuvre pour la sauvegarde de l’environnement et pour un avenir durable.

Adhérez à LAEO.