05 décembre 2024

Espèces exotiques envahissantes

Herbe de la Pampa ou roseau à plumes (Cortaderia selloana)

  Herbes de la Pampa, berces du Caucase, tortues de Floride, ces espèces exotiques envahissantes (EEE), introduites volontairement ou non par les humains, se sont multipliées avec la mondialisation des échanges. Tous les milieux (terrestres, aquatiques et marins) sont impactés. La menace est particulièrement forte dans les îles d’outre-mer qui concentrent 74 % des EEE sur le territoire français(source OFB) et la mobilisation contre ces espèces est devenue un enjeu mondial.

Menaces sur les écosystèmes

Les espèces exotiques envahissantes sont l’une des principales causes de la disparition de la biodiversité. Ces espèces entrent en compétition avec les plantes et les animaux autochtones : elles prennent leur espace, leur nourriture, peuvent agir en prédateurs ou être vectrices de maladies. Elles constituent une menace pour environ un tiers des espèces terrestres et contribuent à 60 % des extinctions connues à l’échelle mondiale.

En France par exemple, l’écrevisse de Louisiane, espèce introduite à la fin des années 70 à des fins commerciales, est devenue un réel problème. Robuste et vorace, elle migre dans les eaux douces en s’attaquant aux œufs d’amphibiens, aux jeunes poissons ou en dégradant les berges.

Risques potentiels pour l’homme

Espèces porteuses de maladies, de virus, insectes piqueurs, plantes irritantes, certaines d’entre elles peuvent affecter la santé, comme l’ambroisie à feuilles d’armoise qui provoque des allergies.

Certaines plantes peuvent également générer des problèmes de sécurité en dégradant des installations humaines, notamment les digues, ou en provoquant des incendies. Le pin et l'eucalyptus, espèces envahissantes dans de nombreux pays, sont très combustibles à cause de leur teneur élevée en huile.

D’autres arbres ne fixent pas la couche arable à cause de leurs systèmes racinaires peu profonds. Lors d’un incendie, les racines sont brûlées. Elles ne maintiennent plus le sol en cas de pluie et la couche arable est érodée, ce qui diminue la qualité de l'habitat du sol et la quantité de plantes indigènes.

Pertes économiques

Les espèces exotiques envahissantes peuvent contaminer des cultures et provoquer des baisses de rendement, affecter des espèces domestiques, encombrer des canaux, obstruer les écoulements des eaux. Leur invasion a des répercussions sur l’économie, comme par exemple la crépidule, originaire des États-Unis. Elle a envahi les côtes françaises pendant la Seconde Guerre mondiale et a fait reculer des espèces très prisées, comme la coquille Saint-Jacques.

L’agriculture peut également être affectée, à travers l’émergence de ravageurs, animaux ou insectes comme des coléoptères ou des pucerons. Certaines espèces, comme l’acacia noir (Acacia mearnsii) très gourmand en eau, peuvent aller jusqu’à assécher un cours d’eau.

Les solutions d'Écologie Coopérative

« Nous sommes tous responsables de notre famille, de nos amis et de notre travail, mais la vie ne se résume pas qu’à ça. Nous devons remettre la nature au centre de notre existence et comprendre que cela n’est pas un idéal noble, mais un élément essentiel à notre vie. » Dr Lawrence Anthony, fondateur de LAEO.

Consciemment ou non, chaque être vivant essaie de se préserver et d’améliorer ses conditions de vie afin de perdurer. Comme aucun individu ou espèce ne peut survivre sans la coopération d’autres individus ou espèces, mieux nous protégerons la planète, meilleur sera notre potentiel de survie. C'est ce que nous appelons « l’écologie coopérative™ ».

Il s’agit d’un phénomène naturel : si les animaux, les plantes et tout ce qui nous entoure sont en bonne santé, nous ne nous en porterons que mieux. Lorsqu’un impact négatif affecte notre environnement, il est important de comprendre ce qui arrive pour agir. C'est la raison pour laquelle nous souhaitons sensibiliser à l’un des problèmes majeurs affectant la biodiversité : l’impact des espèces exotiques qui envahissent les écosystèmes.

Il existe de nombreuses façons d’enrayer ce fléau. En voici quelques-unes :

Pour éviter leur propagation non désirée dans le milieu naturel, évitez d’en transporter et déposez vos résidus végétaux en déchetterie ;

Randonneur, sportif, voyageur, nettoyez minutieusement à l’eau chaude votre équipement (sac, vêtements, tente, vélo, etc.). Des graines ou organismes potentiellement envahissants peuvent s’y être fixés clandestinement ;

Achetez des plantes d’origine locale : certaines espèces exotiques envahissantes, encore vendues dans le commerce, envahissent les jardins et se dispersent dans la nature environnante. Si c’est le cas, taillez-les avant la fructification pour éviter la dispersion de leurs graines ;

Vérifiez quotidiennement vos ruches et hôtels à insectes pour empêcher que des indésirables ne s’y installent.

Enseignez aux enfants quelles sont les espèces exotiques envahissantes et comment éviter leur prolifération ;

– Devenez ambassadeur d’Écologie Coopérative (s'inscrire ici).

L'ambassadeur d’Écologie Coopérative

Un ambassadeur d’Écologie Coopérative est une personne qui donne le bon exemple en appliquant les principes d’écologie coopérative dans sa propre vie et qui présente ce concept aux autres en les encourageant à les appliquer et à en apprendre davantage.

Le meilleur moyen de faire comprendre une idée est de donner soi-même le bon exemple.

En devenant ambassadeur d’Écologie Coopérative, vous rejoignez une équipe gagnante qui œuvre pour la sauvegarde de l’environnement et pour un avenir durable.

Contact LAEO France
Fondatrice Noëlle Saugout


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